Sic volvenda aetas commutat tempora rerum.

sabato 24 agosto 2013

La mort hereuse - Albert Camus

I. <<L'erreur, c'est de croire qu'il faut choisir, qu'il faut faire ce qu'on veut, qu'il y a des conditions du bonheur. Ce qui compte seulement, tu vois, c'est la volonté du bonheur, une sorte d'énorme coscience toujours présente. Le reste, femmes, œuvres d'art ou succès mondains, ne sont que prétextes. Un canvas qui attend nos broderies.>>

II. <<Il se dévêtit, descendit quelques rochers et entra dans la mer. Elle était chaude comme un corps, fuyait le long de son bras, et se collait à ses jambes d'une étreinte insaisissable et toujours présente. Lui, nageait régulièrement et sentait les muscles de son dos rythmer son mouvement. À chaque fois qu'il levait un bras, il lançait sur la mer immense des gouttes d'argent en volées, figurant, devant le ciel muet et vivant, les semailles splendides d'une moisson de bonheur. Puis le bras replongeait et, comme un soc vigoureux, labourait, fendant les eaux en deux pour y prendre un nouvel appui et une espérance plus jeune. Derrière lui, au battement de ses pieds naissait un bouillonnement d'écume, en même temps qu'un bruit d'eau clapotante, étrangement clair dans la solitude et le silence de la nuit. À sentir sa cadence et sa vigueur, une exaltation le prenait, il  avançait plus vite et bientôt  il se trouva loin des côtes, seul au cœur de la nuit et du monde Il songea soudain à la profondeur qui s'étendait sous ses pieds et arrêta son mouvement. Tout ce qu'il y avait sous lui l'attirait comme le visage d'un monde inconnu, le prolongement de cette nuit qui le rendait à lui-même, le cœur d'eau et de sel d'une vie encore inexplorée. Une tentation lui vint qu'il repoussa aussitôt dans une grande joie du corps. Il nagea plus fort et plus avant. Merveilleusement las, il retourna vers la rive. À ce moment il entra soudain dans un courant glacé et fut obligé de s'arrêter, claquant des dents et les gestes désaccordés. Cette surprise de la mer le laissait émerveillé; cette glace pénétrait ses membres et le brûlait comme l'amour d'un dieu d'une exaltation lucide et passionnée qui la laissait sans force. Il revint plus péniblement et sur le rivage, face au ciel et à la mer, il s'habilla en claquant des dents et en riant de bonheur.>>


II bis << Si svestì, scese qualche scoglio ed entrò nel mare. Il mare era caldo come un corpo, fuggiva lungo le sue braccia, e si bloccava sulle gambe in una maniera elusiva e sempre presente.
Nuotava regolarmente e sentiva i muscoli della schiena dettare un movimento ritmico. Ogni volta che alzava un braccio, gettava sul mare immenso delle gocce d'argento volanti, apparendo, al cospetto del cielo muto e vivo, come la splendida semina di un raccolto di felicità. Dietro lui, lo sbattere dei suoi piedi provocava un ribollio di schiuma, contemporaneamente al rumore d'acqua schizzata, stranamente chiara nella solitudine e nel silenzio della notte.
Nel sentire la cadenza e il suo vigore, un esaltazione lo colse, egli avanzava più veloce e presto si ritrovò lontano dalla costa, solo nel cuore della notte e del mondo, a un tratto pensò alla profondità che si estendeva sotto i suoi piedi e fermò il suo movimento. Tutto quello che c'era sotto lo attirava come il viso di un uomo sconosciuto, il prolungamento di questa notta gli rendeva, il cuore fatto d'acqua e gli presentava il sale di una vita ancora inesplorata. Una sensazione avvenne, ed egli la respinse immediatamentem con grande gioia del corpo. Nuotava più forte, procedendo avanti. Meravigliosamente stanco, iniziò a tornare verso riva.

In quel momento, entrò improvvisamente in una corrente ghiacciata, e fu obbligato a fermarsi, coi denti che battevano e il corpo in preda alle fitte. Questa sopresa del mare lo lasciò meravigliato; questo ghiaccio penetrato nelle sue membra, lo bruciava come l'amore di un dio di una esaltazione lucida e appassionata che lo lasciava senza forza. Ritornò dolorosamente e, sulla riva, guardando il cielo e il mare si rivestì con i denti battenti ma ridendo di felicità.>>

III. <<Avec ses cheveux blonds en arrière, son nez petit et droit et l'élan magnifique de ses seins, elle figurait et sanctionnait une sorte d'accord secret qui la liait à la terre et ordonnait le monde autour de ses mouvements.>>

sabato 10 agosto 2013

L'inutile beauté - Guy de Maupassant



I. <<Après avoir touché divers sujets; ils en vinrent à parler de leurs femmes. L'un et l'autre semblaient avoir quelque chose à confier, quelque chose d'inexprimable, de vague, de pénible sur la nature même  de cet être associé à leur vie: une femme.>>

II. << Tous le portraits savent qu'ils sont contemplés, et ils répondent avec les yeux, avec des yeux qui voient, qui pensent, qui nous suivent, sans nous quitter, depuis notre entrée jusu'à notre sortie de l'appartement qu'ils habitent.>>